Notre protagoniste vient aujourd’hui d’outre-Manche, d’Angleterre. C’est un élégant miroir sculpté et doré, expression du style Régence.
Historiquement, cette période a duré de 1811 à 1820, pendant la régence de George Augustus Frederick, prince de Galles, remplaçant son père George III, jugé inapte au règne. Le style artistique qui caractérise cette période s’est poursuivi dans les années suivantes, un passage naturel également grâce à l’ascension du prince régent comme George VI.
La partie inférieure est sculptée de volutes foliacées symétriques, également proposées dans la cymasa, reprenant clairement les motifs ornementaux baroques dynamiques.
Mais le cadre circulaire est orné de motifs végétaux déjà pleinement du goût Regency, et une expression de ce style est la sculpture complète de l’aigle qui se dresse sur la cimasa.
Très intéressant est aussi le miroir, composé d’une plaque convexe. Ce type de miroir est très ancien, comme en témoignent les nombreux témoignages dans l’histoire de l’art. Parmi les attestations les plus anciennes, il y a celle peinte dans le célèbre Portrait des époux Arnolfini de Jan van Eyck, où la surface réfléchissante est utilisée comme prétexte par le peintre pour créer un autoportrait au travail. S’il est surtout utilisé dans la région flamande, l’exemple le plus illustre est cependant le célèbre Autoportrait dans le miroir de Parmigianino. Ici, le peintre étudie la possibilité de déformation de la surface, bien exprimée par la main au premier plan, exagérément disproportionnée par rapport au reste du corps.
Son utilisation par les artistes a continué même six siècles plus tard, toujours comme objet d’utilisation ou d’ameublement des intérieurs bourgeois, jusqu’à nos jours. Une fois de plus, il est utile de mentionner au moins les expériences spatiales et illusoires d’Escher, dans lesquelles l’on trouve également des miroirs convexes, qui augmentent la possibilité de distorsion de la réalité.